À partir du thème de l’esclavage, les élèves de la classe Relais du collège Saint-Yves ont servi de catalyseur à plusieurs projets éducatifs. Ils ont créé une pièce de théâtre.
« C’est à partir d’une rencontre avec Max Relouzat et d’une lecture portant sur les discriminations que l’idée a fait son chemin. D’abord vers les thèmes des différences puis ceux de l’esclavage, raconte Philippe Corre. L’envie d’écrire une pièce de théâtre s’est imposée à moi comme une certitude. »
Responsable de la classe relais au collège Saint-Yves, Philippe Corre travaille avec des élèves qui décrochent du système scolaire traditionnel. Il leur a proposé de se joindre à une sacrée aventure : celle de la création théâtrale.
Un travail collectif
Mais c’est là que tout se complique. Sans aucun moyen matériel ni financier, il faut se démener pour faire avancer le projet. Parce qu’il scolarise certains élèves de la classe dans un cycle d’apprentissage de métiers manuels, c’est le centre d’apprentissage et de formation professionnelle (CAFP) qui va faire le lien entre les différents projets.
« L’écriture et le travail théâtral au collège, les masques et éléments du décor avec Sheila Le Nost, intervenante des Beaux-Arts, et Laurent Drogboul, éducateur spécialisé bois au CAFP, pour les éléments du décor de la pièce de théâtre. Des musiciens seront aussi sur scène », ajoute Philippe Corre.
Tous ces projets convergent et nourrissent le thème de l’esclavage, au point de le soumettre à la certification de l’Unesco, qui élira le dossier parmi la centaine déposée à son agrément. Une exposition photo retraçant les différentes étapes de cette création sera montée en fin d’année. Des cartes dénonçant les discriminations seront réalisées par les élèves et distribuées pendant la semaine de la poésie, fin mars, et la pièce Masques, visages et figures sera jouée au mois de juin à la MJC de Kerfeunteun.
« Ce projet créatif artistique et de spectacle ne sera pas un aboutissement mais a vocation à créer un espace de réflexion autour de ces différents thèmes. »
Ouest France, 10 mars 2014