Mercredi 10 mai 2023, Quimper (Finistère) a célébré la commémoration des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Des collégiens de Max-Jacob et Saint-Jean-Baptiste ont présenté leurs travaux.
De grandes peintures pleines de symboles. Une lecture théâtrale avec des masques noir et blanc. Une immense émotion soulignée par Philippe Mahé, le préfet du Finistère. C’est ce qu’ont suscité les travaux des élèves de Max-Jacob et Saint-Jean-Baptiste, deux collèges de Quimper (Finistère). Mercredi 10 mai 2023, ils ont exposé et se sont exposés, le stress qui va avec, sur le quai du Steir pour la commémoration de la Journée nationale de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.
Un cri de coton « qui représente la traite négrière et un peu de douceur dans un tableau très sombre », décrit une élève. « Il ne faut pas laisser les gens en galère. Il faut les aider et les écouter car demain, ça peut nous arriver », répond un autre quand leur professeur d’arts plastiques à Max-Jacob leur demande ce qu’ils retiennent de ce travail de mémoire. L’enseignant souligne « la solidarité entre les deux classes de quatrième. Je me souviens de ce moment magique où les deux classes se sont mélangées et que chaque groupe est venu découvrir le travail des autres ».
« L’art, c’est la liberté »
Après le discours empreint d’humanité, de liberté, d’égalité et de fraternité de Gilbert Gramoullé, premier adjoint à Quimper, Max Relouzat, président de l’association Mémoires des esclavages, a salué l’implication des élèves : « Je voudrais que vous soyez nos futurs ambassadeurs et ambassadrices dans un monde perturbé. Engagez-vous et militez pour votre devenir ! » Avant que l’ensemble de l’assemblée ne jette des fleurs dans le Steir, le préfet a félicité les enseignants et évoqué cette journée « pour commémorer, réfléchir et espérer. Car la vie, ce sont des combats. Et l’art, c’est la liberté ».