Journaliste, Laurent Quevilly, avait été impliqué dans la découverte des Mémoires d’un paysan bas-breton. Avec « Le baron de Vastey, la voix des esclaves », il nous livre aujourd’hui une saga familiale bâtie à partir de la correspondance d’un colon retrouvée par miracle.
Ce travail a demandé trois années de recherches entre la Normandie, Haïti, Cuba ou encore le Sénégal et les archives coloniales d’Aix-en-Provence. L’horreur de l’esclavage en toile de fond, ce récit brosse la vie quotidienne d’un planteur de Saint-Domingue, la condition des Africains arrachés à leur pays, leur soulèvement jusqu’à l’indépendance d’Haïti. Il aide à comprendre ce qu’était le système colonial et apporte aussi un éclairage inédit sur une grande figure de la révolution haïtienne. Emaillé de révélations surprenantes, cet ouvrage est la toute première biographie du baron de Vastey et son auteur est membre de notre association.
L’histoire : En 1768, Jean-Valentin Vastey, un jeune paysan normand, part tenter fortune à Saint-Domingue. C’est alors la colonie la plus juteuse du royaume. Et la chance lui sourit bientôt. Il épouse la fille d’un riche planteur. On la dira liée à la famille d’Alexandre Dumas. Voilà Jean-Valentin à la tête de 80 captifs. Mais le vent tourne. Les métis, les esclaves se soulèvent tandis que les blancs s’accrochent à leurs privilèges. Vastey croise Toussaint Louverture et fuit sa plantation en feu. Ruiné, malade, que deviendra-t-il, lui, le colon dont le fils embrasse la cause des noirs. A l’indépendance d’Haïti, ce fils connaît un destin fabuleux. Anobli, il devient la voix du régime et le conseiller du roi Christophe dont il partagera la fin tragique. Le baron de Vastey laissa derrière lui des écrits enflammés contre le colonialisme. On le considère aujourd’hui comme le père de la « négritude ». Le baron de Vastey, de Laurent Quevilly, 340 p., est édité aux éditions Books on Demand. On peut le commander auprès de son libraire ou sur les sites Internet de la Fnac ou encore de Chapitre.com